dimanche 30 novembre 2014

Nosebleed le poker triste des highstakes

J'ai visionné le documentaire de Victor Saumont pour découvrir ces deux jeunes millionaires ayant fait fortune online sur les plus grosses tables de la planète .com



Au niveau qualité du doc, on n'est pas déçu par la réalisation, Tapis Volant est toujours au top pour filmer au plus près ses personnages et les rendre proches du commun des amateurs spectateurs.

Par contre je ressors un peu déçu de l'univers dans lequel évoluent Alexandre Luneau et Sébastien Sabic, on sent que les gars sont des acharnés de travail pour rester au top et continuer à rester gagnants aux limites et aux variantes auxquelles ils jouent, mais il n'y a pas vraiment de grain de folie dans leur vie, ce sont des gars sérieux qui ont du mal à s'éclater et à garder l'étincelle.
J'aurai aimé suivre aussi un Ruy Cao à priori plus balla déjanté(*) en mode Very Bad Trip (d'ailleurs il a une ressemblance plutôt frappante avec le petit chinois énervé du film ^^)



Au lieu de ça on a droit à des réflexions sur le manque de remise en question et de travail de ces joueurs qui deviennent les fishs des high stakes (Cao et surtout Gus Hansen qui prend sacrément cher dans le docu...).

Ouais d'accord, et le plaisir bordel j'ai envie de demander ?

D'ailleurs pas manqué,  on voit bien que l'argument WSOP et quête du bracelet qui manque ne fait même pas triper nos 2 héros cash gamers, une fois busts ils relativisent en disant que de toute façon un bracelet ne changerait pas leurs vies ... génial faudrait peut être qu'ils passent à autre chose non ?
On sent quand même une frustration latente de ne pas réussir aussi bien en tournoi qu'en cash game, Sabic avouant que les réussites en cash game se diluent dans les souvenirs alors que les émotions ressenties en table finale d'un tournoi live et à fortiori lors des victoires restent gravées dans la mémoire du joueur de poker (ben oui).
Seb Sabic apparaît finalement comme le plus détaché de ce monde des nosebleeds, il semble en avoir fait le tour et repartir avec des projets hors poker, peut être le reverront-on prochainement dans un food truck en plein Londres comme un certain Tristan Clémencon ?

Au final je retiendrais particulièrement la séquence où nos "amis" poireautent le cul sur une pierre froide en attendant la limousine que Ruy Cao leur a envoyée, avec beaucoup de retard apparemment sans doute pour se venger des caves qu'il leur a laissées sur tapis virtuel ;-)

Fallait pas se foutre de la gueule de Ruy ^^

Définition détournée:
(*)déjanté: repas de famille avec les ancêtres.


2 commentaires:

  1. J'ai également tiqué sur le passage du titre de champion du monde qui ne changerait rien à leur vie !

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  2. Je suis assez d'accord avec toi : excellent Doc, mais ça manque un peu de joie de vivre tout ça ....

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