Vini busti deliri un week-end SBO en vrai

Le moment tant attendu a tenu toutes ses promesses, toute l'équipe SBO 2011 s'est enfin retrouvée à Lyon ce week-end pour un long partage entre amis pour de vrai.
Partage d'une même passion (le poker pour ceux qui débarquent), partage d'un même esprit, d'équipe et de délires, partage des gains, ouais en fait non avec 0€ mais ce n'est pas le plus important finalement.

Alors, par quoi commencer?

Je crois qu'en premier je tire un grand coup de chapeau à nos compagnes et particulièrement à celle de Raulvolfoni qui nous a permis de squatter son chez-eux un week-end complet pour nous retrouver. 

Merci à elles 4 de permettre à leurs linetards de maris de vivre à fond leur amitié et leur passion commune.
Spéciale dédicace aussi à Maggie, la "blonde" d' AnotherK, qui nous a accompagné sans tout comprendre à notre jargon pokeristique, mais en restant toujours zen et souriante.

En même temps elle se sera bien vengée car son haut débit québécois m'aura laissé plusieurs fois en état cataleptique du gars qui entrave t'chi et Gum en état de baleine ricanante se fichant de ma figure :

Gum encore en train de rigoler à Maurice en repensant aux soirées Lyonnaises

Côté poker, un gros rush au niveau SitnGo de nuit arrosé champagne - chartreuse (c'est pas difficile, j'ai rentré tout mes tirages macro quinte multi gappers : 49o, 38o etc ...).
Par contre un bon bide sur le Partouche Poker Deepstack, sur lequel je suis le seul SBO à passer le Day1 avec 16 blindes (captain' oblige).
Je ne jouerai malheureusement que 6 mains le lendemain en perdant le seul flip à tapis engagé avec over paire de rois servie sur flop tout à cœur (tirage cœur pour vilain qui rentre évidemment), bien chiant lorsque la veille j'avais passé un 15/85 finger in the groin.

Gros bad aussi avec Mama (Mathieu Sustrac), on a bien réussi à lui faire boire cul sec un plein verre de chartreuse (merci Maggie one more time), par contre impossible de lui faire nous présenter ses copines Margaux et Ondine pffffffffffff (nan, en fait j'm'en fous ma petite femme, si jamais tu passes par là).

Autre bad, malgré la superbe structure du tournoi, la logistique n'a pas été à la hauteur pour offrir de bonnes conditions de jeu à tous.
La tente mise en place pour la moitié des tables ouvrait de vastes courants d'air à -10°C et ce n'était clairement pas tip top au niveau pieds :(
M'enfin, les conditions étaient les mêmes pour tout le monde, et cela n'a pas empêché les jeunes sharks assis à ma table de monter des montagnes de jetons pendant 12h (Pierre Jean Ricci ,Quentin Lecomte qui viennent de finir respectivement 8ème et 12ème du Deepstack, et Pierre Drochon juste à ma droite qui finit aussi dans l'argent après un bel itm à l'EPT Deauville).

Finalement, la présence de ces jeunes loups talentueux fût un mal pour un bien, car j'ai passé mon day1 à observer leur style plutôt loose aggro avec pas mal de changements de vitesse (surtout Ricci qui passait et repassait alternativement du mode ultra-fish-aggro au mode tricky-serrure, bref impossible de savoir avec quelle range il ouvrait un pot).
En fait on aurait dit des p'tits russes(*) fils à papa se chamaillant sur une table de cash game hautes limites, sauf que là en deepstack, ben merde quoi :(

Mon dieu que cette configuration est injouable sans cartes ...

J'avais bien la position sur eux (les trois à ma droite en enfilade), mais 80% du temps lorsque la parole m'arrivait, il y avait déjà une séquence de raise/3-bet ou raise/call/call sur la feutrine ... pas facile du coup de surrelancer avec double bouse et une forte probabilité de me prendre un 4 ou 5-bet de l'un des trois djeuns en mode new-york backraiser (j'ai bon?).
Ah si quand même, j'ai sur-relancé avec les valets une fois sur djeun Drochon en position UTG+2 (tain' c'te serrure !), tout çà pour fuir sur un flop KTT après début de donk chamaillage AK vs carré de dix floppé. Le pauvre italien calling station qui avait juste payé son AK dans les blindes y laissera son tapis (turn K, river As, forcément c'est moins évitable).

Du coup, obligé de pousser 89s en bataille de blindes une première fois, ce sera payé par AJo qui déchattera, puis un peu plus tard sur un pot non ouvert (l'un des deux que j'aurai vu en 12h à cette table...), je pousserai un agonisant 45o sur la big blinde qui me paye avec pocket dix argh ! Je lui dis de suite "çà va être bien moche", et le croupier a effectivement la décence de retourner rapidement un flop 4R5, puis deux briques qui ne changent rien :)
Trois coups plus tard, je sortirai le pauvre vilain à casquette WSOP sur un immanquable setup JJ vs DD.

Ces deux-trois coups finement chattés m'auront permis d'atteindre la fin du day1 vers les 4h du matin, sans jamais avoir pu revenir à mon tapis de départ (50K jetons), merci encore à la structure ultra deep.

Day2, j'en ai parlé plus haut, no comment, j'entre à 13h04 dans la poker room, et j'en ressors à 13h21.


Du coup je profiterai plus longuement de mes camarades ballochards, et de Zaranova la locale qui viendra nous aider à dévaliser la petite épicerie arabe du quartier résidentiel de Raul.
Et oui, au bout d'un moment, le champagne coulait à sec, et il a bien fallu se rabattre sur d'autres bulles meilleur marché (ok c'est moins balla ...).


Quoi d'autre à raconter ? je pense que ce sera tout, à moins que mes compères balancent quelques perles, même si, comme dit l'adage, ce qui se passe à Lyon reste à Lyon.

Ah si, VGG à KKof qui a martyrisé une bonne partie des joueurs du DavidL méga-supra-ultra-casse-couilles-deepstack dimanche soir, le cochon aura monté une montagne de jetons sans le faire exprès je pense, et aura tout redistribué à vitesse grand V dès la bulle éclatée et les demi-finalistes connus, faisait pas bon être à sa table hier soir :D

Ce sera tout les fishs ;)

Définition détournée:
(*)Russes: personnes généralement très propres sur elles, car ces gens slaves.